Observateur du monde qui l’entoure, Sébastien Mahon aime les paysages. Il les dépeint poétiques, panoramiques et déformés par la lumière et la couleur, influencés par les bandes dessinées, parfois lyriques, presque décors stylisés. Tout change à son retour de Chine, où il a vécu dix années et ses envies se transforment. La nature devient son inspiration, l’encre et le papier de riz ses outils. Il s’agit désormais d’observer la lisière de la forêt, d’en capter sa désobéissance sauvage et primitive et de le restituer sur le papier. Le pin des Landes est l’élément qui le fascine, Sébastien Mahon sculpte avec son pinceau sa raideur et ses torsions. Il lui accorde un réel hypnotique et poétique, s’accordant une nouvelle écriture du vivant.

La Galerie s’était vêtue d’un air de vacances, les toiles attiraient le public émerveillé par l’exécution et les sujets “J’ai réuni ici quelques pièces telles que des “kakejiko” ou kakémono et d’autres formats issus de mon travail initial, au lavis de couleur, sur un savoir faire propre à ce support qu’est le marouflage.”. Enfin, il observe sur le papier de riz différentes réactions physiques et continue d’évoluer sa pratique.

Le travail de Sébastien Mahon est une délicatesse maîtrisée, une observation pointue, véritable regard amoureux de la nature. C’est aussi une recherche entre l’abstrait et le perçu, sublimée de jeux de pigments colorés ou sombres, d’encre profonde ou estompée. Un voyage entre songes et tropisme.